Interview d’Alain Beltran – Journée du 03 février 2011

 

Comment se porte aujourd’hui l’histoire de l’énergie en France ?

Selon les secteurs, elle se porte plus ou moins bien. Pour l’électricité, on a trente ans de recherche derrière nous. Inversement pour le pétrole, il y a énormément de choses à faire. L’un et l’autre sont passionnants et ont des liens très forts.

 

Alain Beltran, direc­teur de recher­che au CNRS

 

Quels sont les problèmes que peut rencontrer un historien de l’énergie concernant ses recherches ?

Ils ne sont pas si différents que ceux rencontrés par les autres historiens, on pense à l’accessibilité des archives. Il y a par contre des archives plus techniques, par exemple dans le domaine pétrolier. L’avantage c’est que ces archives sont bien concentrées. Le pétrole c’est Total, l’électricité c’est EDF, RTE, ERDF.

 

Quelle relation l’historien entretient-il avec les entreprises ?

C’est tout à fait variable. Quand il ya des problèmes d’identité ou des crises, il est fréquent que les directions générales fassent appel à des historiens, des sociologues, des psychologues pour des études de fonds. Quand il s’agit d’évènements comme les anniversaires, ils font appel généralement à des journalistes.

Il y a un effort de part et d’autre à faire. Il faut que l’entreprise nous connaisse et que nous nous puissions leur dire que nous sommes utiles à l’entreprise tout en gardant un sens critique. Nous ne travaillons pas pour vous mais sur vous. Nous ne sommes pas un prestataire de service, nous voulons rester avec notre casquette universitaire, et du CNRS.

 

Pouvez vous nous présenter le Comité d’histoire de la Fondation EDF ?

Ce comité a pris la suite de l’Association pour l’histoire de l’électricité en France. C’est un comité qui se réunit deux fois par an. La moitié est formée de collègues européens plus un canadien et une américaine. Le comité organise des colloques, des journées d’étude, offre des bourses à des étudiants. Il doit se faire maintenant mieux connaître auprès des entreprises françaises. Trente ans de travaux nous donnent une assise plus sûre.

 

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